
L’audition d’Ousmane Sonko par le doyen des juges prévue ce vendredi a été renvoyée à lundi. Les manifestations en soutien au principal opposant de Macky sall ont déjà fait trois morts dans l’ensemble du pays.
L’audition d’Ousmane Sonko sur le dossier de viol, a été renvoyée à lundi 8 mars à 11h après 48h de garde à vue . Au-delà de son refus de parler, des altercations ont éclaté ce matin devant le bureau du doyen des juges entre les gendarmes et ses avocats qui estiment que leur client est « séquestré ». L’accès à la salle d’audition a été refusé aux avocats d’Ousmane Sonko confirme un d’eux Me Bamba Cissé.
D’ailleurs une autre procédure de levée d’imminuté parlementaire a été enclenchée.
les manifestations ont fait des morts
Les manifestations qui ont éclaté dans plusieurs villes du pays ont fait trois morts. Le premier décès confirmé ce 4 mars a eu lieu dans le sud du pays(Casamance) à Bignona, il s’agit de Cheikh Ibrahima Coly, un jeune d’une vingtaine d’année « abattu par balle par l’armée » au cours des affrontements. Pour rappelle la Casamance est le fief politique d’Ousmane Sonko.
Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux cinq autres jeunes auraient aussi perdu la vie dans ces manifestations. Mais pour le moment aucun bilan officiel n’a été communiqué par le gouvernement.
Des médias suspendus
Suspendues aussi pour 72 heures, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a finalement remis ce vendredi le signal des deux télévisions privées, Sen TV et Walf TV. Le CNRA avait mis en garde mercredi contre la diffusion de contenus faisant « explicitement ou implicitement l’apologie de la violence », incitant à des troubles à l’ordre public, ou « de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale ou la cohésion sociale ». Le gouvernement «met en garde contre la couverture tendancieuse des événements par certains médias, de nature à attiser la haine et la violence», a-t-il aussi dit dans son communiqué.
Ousmane Sonko, a été placé en garde à vue mercredi 3 mars pour » trouble à l’ordre public « qu’il aurait causé en se rendant en cortège au tribunal où il était convoqué.
Le leader du pastef, accusé de viol par la masseuse Adji Sarr est arrivé troisième à la présidentielle de 2019.Ce dernier qui réfute les faits, accuse à son tour le gouvernement de complot.